Essai de John K Grande

Extrait
Du Bois est un sculpteur unique, habité par une vision esthétique toute personnelle. Pour lui, l’élaboration sculpturale (du concept à sa réalisation), implique l’utilisation de matériaux qui sont eux-mêmes une métaphore du processus en question. L’art devient ainsi une pratique quotidienne et un style de vie. Il érige (partout) des passerelles avec la vie. Cette approche de la sculpture n’est ici ni traditionnelle, au sens que les « modernistes » ont donné à ce terme, ni purement tournée vers l’expression « phénoménologique », comme le sont beaucoup d’installations actuelles.
Du Bois est un sculpteur unique, habité par une vision esthétique toute personnelle. Pour lui, l’élaboration sculpturale (du concept à sa réalisation), implique l’utilisation de matériaux qui sont eux-mêmes une métaphore du processus en question. L’art devient ainsi une pratique quotidienne et un style de vie. Il érige (partout) des passerelles avec la vie. Cette approche de la sculpture n’est ici ni traditionnelle, au sens que les « modernistes » ont donné à ce terme, ni purement tournée vers l’expression « phénoménologique », comme le sont beaucoup d’installations actuelles.
Du Bois a développé sa propre syntaxe sculpturale. Son art n’a rien à voir avec la pratique médiatique, toujours pressée, ou avec l’accroche purement visuelle. Son souci est de communiquer une réflexion plus élémentaire, existentielle même, en ne perdant jamais de vue l’approche simple, mais méthodique, de ses matériaux.
On peut parler ici d’un « processus de stratification » des matériaux, paraphrase des couches géologiques superposées, et de la mémoire elle-même comme cartographie de nos expériences quotidiennes concrètes. La stratification, l’étagement des matériaux est un clin d’œil en direction de la nature : elle aussi détermine la séquence, dresse le décor de nos divers vécus existentiels.

Publié le 5 Février 2009