Credo de Cendres est une œuvre-métaphore qui se fonde sur notre conscience aiguë de l’éphémère, de la fugacité, de la fragilité et… sur notre «foi» en la vie!

L’artiste nous en dévoile ici les cycles et les mécanismes.

Tout d’abord, par la réunion d’éléments et de matériaux disparates, récupérés d’on ne sait quel champ de ruines (bois brulés, boitiers, éclisses, fagots et autres rebuts), pour la plupart altérés par le temps, par le geste et, surtout, par le feu.

Puis, à travers la matière brute, calcinée, grattée, au bord de l’effritement…
À travers, aussi, les traces résiduelles de combustion et d’usure (amas de cendres, suie, poussières, limailles, éclisses de bois) qu’il conserve et expose précieusement dans de petits théâtres-écrins.
À travers, enfin, les associations d’idées et les images fortes qui naissent tout à coup de ces constructions incertaines, comme de ces grands bois brûlés - présences quasi incarnées - flottant dans l’espace ou gisant dans des caisses-sarcophages.
Texte: Nicole Allard, historienne de l’art
Voir l’article dans Vie des Arts, Printemps 2010, # 218 p.89